Culture :   Grosse indignation après la diffusion d’une vidéo de torture de l’artiste Longue Longue

Publiée par l’artiste sur son compte Youtube, elle met en scène une barbarie inouïe

L’irritation qui s’est emparée de la toile ses dernières heures est sans précédent. L’homme politique, leader opinion, artiste et acteur de la société civile condamnent avec la dernière énergie cet acte. Dans une vidéo, inhumaine, l’on découvre le libérateur devenu défenseur des causes sociales entrain d’être torturé par plusieurs hommes. Menotté au dos, il est sévèrement battu à coup de machette. Les hurlements de l’auteur du titre  » Ayo…Africa  » suscitent l’émoi, l’angoisse et la pitié. « Le traitement inhumain qu’il a enduré est un rappel frappant des profondeurs de dépravation auxquelles l’humanité peut descendre. Il est inimaginable que des concitoyens puissent infliger un tel tourment et même le filmer !

Cet acte abominable est non seulement inacceptable, mais exige également la condamnation sans équivoque de tous. Il est impératif que nous nous tenions ensemble pour dénoncer de tels comportement odieux » dira Me Akere Muna sur son compte twiter

Dans un post sur son compte Facebook, l’artiste Lady Ponce condamne l’acte barbare. « Stop à cette barbarie ! Certains hommes en tenues continuent d’utiliser la violence pour dominer les opprimés au Cameroun. Je condamne cela avec la dernière énergie ! », a-t-elle posté. Kareyce Fotso n’est pas en reste, elle dénonce dans la foulée des pratiques esclavagistes.

De l’avis de l’honorable Cabral Libii, le président national du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn). « Ces images insoutenables sont la traduction de la cruauté d’unepoignée de « commandants » de la République, qui se montrent forts contre les faibles », a-t-il soutenu. Il demande que justice soit rendue à l’artiste.

« Je viens de pleurer comme jamais. Voir Longue Longue hurler m’a déchiré le cœur. Pourquoi esclavagiser son frère ? Qu’a-t-il fait ? », a-t-elle questionné. La classe politique s’indigne aussi, Maurice Kamto, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), condamne l’acte qu’il qualifie de « barbarie d’Etat », et demande l’ouverture d’une enquête pour que les coupables répondent de leur acte

Scandalisée et choquée la presse nationale du secteur privé a consacré l’essentiel de ses Unes du jeudi, 24 Octobre 2024 a la circulation de cette vidéo d’indignation sur la toile. En fonction de sa ligne éditoriale, chacun a condamné à sa manière en appelant l’Etat a faire la lumière sur cette scabreuse affaire qui ternie l’image du pays.

 Les faits apprend-on remontent en 2019, au lendemain de la présidentielle d’octobre 2018.  D’après le récit de l’artiste, il « fut arrêté à l’hôtel Sawa par des militaires et torturé dans les locaux de la Sécurité militaire à Douala ».

Au lendemain de sa libération, il avait déclaré à Équinoxe Télévision, notamment, dans l’émission Dimanche avec vous : « On m’a torturé avec une machette, presque qu’à mort. J’ai même pissé le sang ». Difficile pour le moment de connaitre les raisons de ce traitement dégradant, mais l’artiste avait été arrêté dans un contexte où le débat était encore vif sur la dernière élection présidentielle remportée par Paul Biya.

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